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Dans la cuisine, c'est bien aussi...
2 octobre 2009

La proposition (Ou le Deal ?)

La proposition. Anne Fletcher. (2009) 

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J'ai cette impression étrange qu’on en a soupé des films et téléfilms sur les mariages blancs. Mais ça serait peut-être une erreur de mauvaise foi de ma part quant à l’originalité de la nouvelle comédie romantique au box office américain. Alors avant de commencer cette critique, je lance en avant-garde une petite recherche sur le sujet et me trouve bien dépourvue de ne pouvoir en citer qu’un, de film.
Green card, en 1991, celui qui m’a laissé le plus vif souvenir bien que je ne l’ai vu qu’une fois, petite. Je me souviens de verdure… Sans doute, le couple formé par l’américaine Andy Mac Dowell et Depardieu, possédait-il une plante en pot florissante ou une pergola avec du lierre, ou bien peut-être que je venais d’apprendre les couleurs en anglais et que dans mon cerveau une connexion malchanceuse s’est opérée me laissant 18 ans plus tard des souvenirs botaniques plutôt que d’ayants-droits à la citoyenneté américaine… toujours est-il qu’il me semble que ça finissait mal… ou alors, certainement la première fin était un bad ending. Puis il y avait une seconde chute… Plus joyeuse celle-là. On ne tombe pas toujours que sur les fesses, après tout. Puis, c’est si courant dans les comédies romantiques… Peu lasses de ne courir qu’après l’amour pendant les 100 minutes approximatives de ce type de films, les héros, qui la demoiselle, qui le beau gosse, doivent encore piquer un sprint de dernière course pour l’épilogue final… c’est d’un cliché. Mais le souci, ou l’avantage, c’est que les clichés, dans les comédies romantiques, ça ne dérange pas. Pire, on en raffole. On, je dirai au moins nous, la plupart des filles, ou pour le coup, moi. Et puis bien sûr il y a tous ceux, sexes confondus, qui sont intrigués, qui s’en moquent, ou qui veulent éprouver le genre. La foule est appâtée. Pourquoi changerait-on le scénario gagnant, hum ?
Du moment que le cliché fait rire, le cliché fait vendre !

Le film est vendu. Il faut dire que Anne Fletcher n’en ai pas à son premier essai d’attendrissement de nos cœurs palpitants. C’est son deuxième, après les 27 robes que portaient la splendide Katherine Heigl l’an passé.

Et voilà… Voilà, moins de dix minutes les yeux sur l’écran coloré et le rire aux dents.

Ça commence comme un matin. Le réveil qui sonne. Elle tôt. Lui moins tôt. Elle, elle court dans la forêt. Lui, il ronfle. Elle, elle fait du vélo. Lui, il s’enfouit sous sa couette. Elle, en fait, lit en faisant du vélo d’appartement ! Quelle femme, seigneur ! Lui éteint son réveil pour la énième fois. Typique ? Elle, c’est magnifique, est détentrice d’une superbe télé écran plat qui lui donne un aperçu de la forêt, aussi rêve-t-elle du grand air dans son appartement design aux baies vitrées tirées. Lui, enfin émerge trop tard. C’est l’heure d’aller au boulot et il est à la bourre !
Enfin, on aperçoit sa frimousse et on peut en dresser le portrait. Etant galante, j’ai attendu que les deux soient sur pieds pour aplanir ce terrain "égalitairement".
En gros : elle c’est la très connue Sandra Bullock, et lui le moins connu des grands écrans –à mon humble avis- Ran Reynolds. Une brunette. Un blondinet. L’alchimie parfaite ! Bon, rassurons-nous, à cette étape cruciale du film, on en est pas encore à gigoter dans nos sièges, ni même à sourire. J’avais dit, en 10 minutes, ceci n’est que la mise en bouche, la couche supérieure de la verrine.

Quand on gratte en dessous, à la petite cuiller, on trouve ça très amusant. Si, si, en quelques secondes, celle d’une course d’échauffement du héros, le film se transforme en un remake du Diable s’habille en Prada ! Anne Hattaway a trouvé son successeur. Il court entre les voitures, comme un zézaiement surexcité, s’en va chercher le café chez Starbuck, l’occasion de griller la file parce que la vendeuse en pince pour lui ce qui nous permet là de comprendre que le personnage a du sex appeal et qu’il attrape les filles comme les mouches. Cafés en main, deux, un pour elle, et le même pour lui, la course reprend, et ouf ! Il est sauf. Il est arrivé avant Elle à bon port. Le port s’avère être une maison d’édition. Il y a tout de même un incident de parcours : il a renversé le café de sa patronne (Elle ! Vous ne l’auriez pas deviné !) sur lui. Qu’à cela ne tienne, le deuxième café est là pour ça ! Et un bon pote lui refile sa chemise ! C’est beau l’entraide !

Lui, du reste, n’est pas un vilain bougre ! En bon samaritain, ami de tous, il surveille l’arrivée de Elle, la Sorcière, comme il le tchatche à ses collègues, et bientôt, la rumeur galope : Elle arrive, Elle arrive ! Du déjà vu, sauf que l’arrivée de Sandra Bullock, au contraire de celle de Meryl Streep, ne provoque pas une folie de restructuration fashion des employés mais un regain de travail. L’heure n’est plus à la superficialité, que diable ! Production, production ! C’est la crise il faut continuer à produire !
Ainsi, est-elle en place, et place t’elle des remarques désobligeantes sur le numéro de téléphone d’une inconnue sur son café. On l’aura compris, Sorcière est-elle surnommée, sorcière est-elle. Sauf que la sorcière peut parfois tomber de son balais, et cela arrive vite. Si vite. Le temps de virer un de ses pairs à coups de répliques cinglantes. Puis badaboum. Dans le bureau là-haut des grands bosses, on lui apprend qu’elle est en mauvaise position. Il se trouve que la demoiselle est étrangère et que sa situations aux USA n’est pas très régulière. En conséquence, si elle n’agit pas très vite, elle n’aura plus de job et sera obligée de s’en retourner au Canada…. comme chantait Herve Villard dans un tout autre contexte : « Y a danger pour l’étranger ! » Face au danger, c’est ben connu, il n’y qu’une seule solution, c’est l’attaque.
Aussi quand son charmant employé s’en vient la sauver des griffes de ses manitous apocalyptiques, une idée l’effleure, et germe et pousse…. Et éclot. Ils vont se marier. Elle et lui. Leur apprend-elle. Si… Si, ils vont se marier. Elle bafouille. Elle force le sourire. On les congratule sur la réserve. Et sitôt sorti, elle l’attaque. Il l’épouse, ou il peut dire à la carrière dont il rêve !

Selon vous, que ferait un homme bien pensant, qui aime la torpeur des matinées bien au chaud dans son lit devant une telle agression ? Eh bien ? Oui. Il se plie.       
Ou si peu…
Si peu, finalement, qu’il lui propose bientôt un deal. Un deal qui les emmène en Alaska où toute sa famille se trouve… Un deal qui la ferre. Lequel  ? Vous le verrez bien, je ne vais pas tout raconter, le début dans les grandes et moyennes lignes, c’est déjà bien assez !
Mais, je vous pose une question à tout hasard : finalement, des deux, qui sera le plus flexible ? Elle ou lui ?

Val'Air

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Commentaires
A
Salut ma chérie,<br /> la critique est fidèle alors ? ^_~<br /> je l'ai trouvé très sympa sur le début, mais très peu original sur la fin... cliché. tant pis, c'était un bon moment quand même.<br /> bises!
F
hey coucou<br /> c'est floun!tu va bien ma valou ?<br /> Je viens de taper l'adresse de ton nouveau blog et je tombe sur cet article... il se trouve que j'ai regardé ce film pas plus tard que mardi soir! et que j'ai adoré !!!<br /> :)<br /> bisous en passant (k)
Dans la cuisine, c'est bien aussi...
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